Cornélia Mallory (secteur 9)

Le professeur d'Harmonie se tourne vers celle-ci tout en continuant à mettre le couvert. C'est alors qu'Harmonie remarque qu'il n'y a que deux couverts sur la table...

"Je ne compte pas manger maintenant. Je pense que j'irais faire une petite balade en fin de soirée, je trouverais bien quelque chose à acheter dehors."

HRP : bon, je suis à la bourre et Cornélia aussi. Hop, PNJ !

Daeron a alors un geste surprenant : il pose sa main sur la tête d'Harmonie, dans un geste presque paternel, et affiche un sourire réjoui.

"Non, je ne partirais pas longtemps. Je pense qu'en fait, je vais partir dès maintenant, je reviendrais dans quelques heures. J'ai juste besoin de prendre l'air, de me promener un peu, bien que le cadre ne m'enchante pas vraiment. Je vais voir avec Mlle Mallory si je peux coucher ici. "

Il se lève, se dirige vers la cuisine où Cornélia prépare le repas, et ils ont une courte discussion qui semble concluante. Ensuite, il s'en va, hochant la tête en direction de son élève, et sort de la maison.
C'est alors que Cornélia appele à table. La procureur et la jeune fille mangent tranquillement, en prenant leur temps, discutant de tout et de rien. Surtout de rien...

Et ensuite ? Eh bien le repas est fini ! Harmonie aide Cornélia à débarrasser la table, et s'ensuit un instant de silence. Les deux femmes sont assises dans le salon, Cornélia s'est servie un digestif légèrement alcoolisé.

Recroquevillée en position fœtale sur un fauteuil, Harmonie reste silencieuse, digérant calmement son repas, méditant sur les évènements présents et passé et surtout se languissant du retour de Daeron. Attrapant un magazine qui traîne sur la table basse, elle se met à le feuilleter sans vraiment s’intéresser aux articles, en fait, elle passe très vite au programme télé, ne ressentant plus une passion aussi vive qu’avant pour la vie privée des divers acteurs mâles en vogue ces temps-ci…

* Pouah, y a rien que des docus-fictions et des policiers ce soir ! Oh, et j’ai plus tous mes films… *

Et quand elle repense aux soirées passées dans les bras de ses parents devant le petit écran, elle a encore moins envie de rester en face de cette boîte à images pour tuer le temps jusqu’au retour de Daeron. Elle jette un œil au verre vide de Cornélia, puis au petit bar où dort la bouteille ainsi que ses sœurs…

* C’est nul, moi aussi j’aurais bien pris un p’tit verre pour faire passer le dîner… *

Elle se lève et se glisse silencieusement jusqu’à la cuisine, où l’imposant frigo se retrouve alors à sa merci. En voyant certains morceaux de viandes, elle se rappelle la façon qu’elle a eu de lécher la sauce dans le fond de son assiette, avec le désagréable bruit de sa langue râpeuse sur la… porcelaine ? Toujours est-il qu’elle se demande ce que la procureur pense d’elle, ça n’a pas eu l’air de l’enchanter de voir l’Hybride-Chat s’adonner au prélavage de la vaisselle…

* ‘m’en fiche, c’est pas ma mère et si ça lui plaît pas, je pars ! Enfin, quand Daeron sera de retour, parce qu’après lui, j’ai plus que Billy… et Monsieur Combart aussi, de ce que j’ai vu, il est plutôt gentil… *

L’épisode de l’ascenseur repasse dans sa tête avec un léger flou en guise de contours, flou qui rend Anthony Combart assez spécial, plus beau, plus fort, plus… mieux quoi… L’adolescente, triturant un sac en plastique dans le bac à légumes, repense à ce « vieux » avec un sourire, essayant de faire revivre la sensation de sécurité et de tendresse qu’il lui avait procurée… Tout en fouinant dans le frigidaire en quête d’une boisson alcoolisée, pourquoi pas si possible une de ces bières avec « plus de cerises dedans »…

*bon je vais essayer de rattraper mon considérable retard....*

"Harmonie? Si tu as encore faim ou soif, j'ai du lait au frais au frigo, tu n'as qu'à apporter la bouteille ici si tu le désires, et puis il y a des gâteaux dans le placard à coté de la cuisinière."

Je feuillette machinalement le magasine télé que la jeune fille vient de lâcher. La façon qu'elle a avait eu de lécher son assiette après le repas, m'avait tout d'abord surprise, mais j'avais tenté de ne rien laisser paraître pour ne pas la mettre mal à l’aise. Et puis après tout, elle avait eu l'air d'avoir aimé ce que j'avais cuisiné, ce qui était un bon point, et un compliment implicite de sa part à mon égard.
Elle a l'air tellement méfiante avec moi que je ne sais pas par quel bout la prendre. J'avais déjà gardé des enfants avant mais ils étaient beaucoup plus jeunes. Harmonie, elle, était une adolescente...

"Si tu veux, nous pouvons regarder un film, j'ai quelques Cds ici, peut être que l'un d'entre eux te plaira. Commence à regarder, je vais aller me changer. Ils sont sous la télévision."

Je me lève de ma chaise et vais dans ma chambre où j’opte pour un débardeur blanc à fines bretelles et un short assez court ainsi qu'une paire de chaussettes confortable. Puis après m'être démaquillée et avoir relevé mes cheveux dans un chignon lâche, je redescends dans le salon...

"tu as choisis?"