Harmonie Yelnats -/- Billy Sheehan (secteur 10)

Harmonie continuant à pleurer, je ne sait pas trop comment faire. Déjà, je me sens mal à l'aise. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à venir la consoler. Je n'ai ni droit ni devoir envers elle. Mais je suis humain, et je comprend ls sentiments des gens. C'est peut-être ça...
Quoi qu'il en soit, plus vite cette affaire sera réglée, du moins administrativement, plus vite on pourra se poser tranquillement.

"Harmonie... tu te sens d'attaque pour aller au central ? Ce sergent à l'air gentil et compréhensif. Je comprend ce que tu ressent, même si je ne l'ai pas moi-même vécu, et je te promet que si les questions vont trop loin j'y mettrais un terme."

"Non merci sergent, je vais prendre ma voiture, je vous suis. Harmonie, tu monte avec moi ?"

Sans attendre de réponse, je déverrouille ma voiture, et prend place. Un claquement de portière m'indique qu'Harmonie a opté pour le choix que j'espérais, elle monte côté passager. Nous restons silencieux pendant tout le voyage, et suivons le sergent jusqu'au central de la corporation Militech.

Je ne sais pas trop comment parler à Harmonie, du coup je reste silencieux pendant tout le voyage. Je n'ai jamais su trouver les mots pour parler aux personnes qui ont perdu un ou plusieurs être(s) cher(s).
Une fois arrivé devant chez elle, je trouve enfin quelque chose de pas trop stupide à dire.

"Tu pense que ça ira ? Je veux dire, pour cette nuit..."

Je m'arrête là. Elle propose que nous nous revoyions, j'accepte sans hésiter.

"écoute, on se revoit quand tu veux, Tu peux prendre ton temps pour mettre les choses à plat, ou tu peux m'appeler demain matin si tu veux. Et si jamais j'entend parler d'un boulot, je te tiendrais informé. Dès demain, j'irai me renseigner au Café des Arts, au cas où ils auraient une place quelque part. Bonne nuit."

Je redescend, je prend ma voiture et rentre chez moi. Après avoir pris une douche et avoir mangé un morceau, je m'assoie un instant dans mon canapé, en peignoir, un whisky à la main. Je sors la boîte de cigares de mon grand-père de sous la table basse. J'ai bien besoin d'un bon cigare, pour faire le bilan de la soirée. On a fait un bon concert, j'ai rencontré une fille sympa, qui vient de perdre ses parents, j'ai aidé la milice à arrêter le coupable, et le beretta hérité de mon grand-père va passer le reste de sa vie à moisir dans les archives du central de la Militech. Bof, de toute façon il était pas chargé.

Je finit mon cigare, vide mon verre, et me couche. Demain sera un autre jour.

Harmonie vient de refermer la porte de son appartement, cette donnée continue de résonner au rythme des pas de Billy dans le couloir, mais ne s'éteint pas, loin de là. Elle fait quelque pas dans le salon, le sol... le sang sèché n'en partira sûrement plus, et Harmonie doute d'avoir le courage de pouvoir essayer de l'arracher au sol de chez elle. C'est encore pire que de le contempler.

Elle s'éffondre dans le divan et retire son pull, qu'elle jette à côté d'elle. Elle n'a plus envie de pleurer, elle ne sait pas pourquoi, peut-être parce qu'en ce moment, d'autres soucis lui tombent dessus, aussi brutalement que la mort de ses parents.

Elle attrape la télécommande et allume la télévision, une émission culturelle sans interêt passe sur l'écran. Une émission sur les Hybrides, se demandant si l'ADN animal peut en faire une espèce à part, une autre forme de vie... le ton très méthodique des participants enrage Harmonie, elle jette violement la télécommande contre le mur avant de couper le psote en tirant sur la prise. Sa tête bascule en arrière.

" Ca suffit... J'veux pas! C'est pas juste! Pourquoi ça doit m'arriver à moi?! Pourquoi... "

Qu'ont fait les hybrides, qu'ont fait ses parents? Rien... Cette absence de raison finit de rendre folle l'adolescente, elle bogue frénétiquement sur son divan, donnant des coups dans le vide. Etrangement, elle à imaginé qu'elle frappait l'assassin de ses parents, et ça l'a apaisée... Aurait-elle été vraiment rongée par le remord si elle avait tué cet homme?

Elle ressent alors subitement la fatigue de la journée et se dirige vers sa chambre, mais au dernier moment, elle change de directione t oblique vers celle de ses parents. Elle regarde leur lit. Elle s'avance vers lui et s'y effondre, elle se retourne vers le plafond.

*Le METHYS? Il y en a d'autre qui veulent nous tuer, nous tuer tous?*

Harmonie se rends alors compte qu'elle serait incapable de se défendre face à un autre de ces assassins, et pourtant, elle possède des atouts non néglieables : des griffes, de bons réflexes et la vue dans l'obscurité...

*La salle de sport... on peut y apprendre à se battre...*

Elle s'enroule dans les couvertures, retrouvant l'odeur de ses parents, rassurante... elle s'endort...

Plusieurs heures passent, elle est épuisée tant physiquement qu'émotionnellement, son sommeil n'est par chance eprturbé par aucuns cauchemars, tout juste deux ou trois choses normales pour elle, un garçon par exemple...

Elle sort des couvertures, la journée est entamée. Elle commence par ce qu'elle fait d'habitude avant de se mettre au lit : se dévêtir et mettre un t-shirt de son père, sensé faire office de robe de nuit. Elle se balade chez elle, une boîte de céréales dans une main, une poignée de ces céréales dans l'autre. Elle se sent toujours bien quand elle reste un moment avec le corps à l'air libre ou presque. Elle sourit en se rappellant les jours où elle mettait une jupe sans rien en-dessous.

Pour finir, elle décide de s'allonger dans le divan. Elle réfléchit, qui l'aidera à se laver maintenant? Elle aperçoit son téléphone sur la table, le numéro de Billy non loin... elle hésite un instant mais finit par se décider à l'appeler...

Alors que je suis assis sur mon canapé, un café trop chaud me laissant le temps de faire sortir quelques notes de ma basse, le téléphone sonne. Tiens, c'est Harmony. Espérons qu'elle n'est pas en train de piquer une crise de nerfs...

"Oui allô, Harmonie ?"

Ah. Voilà qui est... pour le moins surprenant. En même temps, de la part d'un hybride chat, c'était à redouter...
Ma surprise passe soudain au rire lorsque je comprend ce qu'Harmonie m demande.

"Ah oui d'accord, je vois ce que tu veux dire. Tu vois, non seulement je suis franc, mais en plus je suis bien élevé, donc t'as pas de souci à te faire, ça devrait pas être trop compliqué ! Tu veux que je vienne quand ?"

La gêne d'Harmonie s'évapore, elle se sent plus légère : Billy prends ça sur le ton de la rigolade, il est même prêt à venir! Alors elle se rassied correctement sur le divan, à peu de choses près car elle y est assise à l'indienne.

"Oh, dès que tu peux, plus vite ce sera fait, mieux ce sera! Je t'attends hein!"

Elle ne raccroche pas toute de suite, attendant par politesse qu'il lui dise quelque chose comme " J'arrive bientôt". C'est maintenant qu'elle réalise l'embarras dans lequel elle va les mettre tout les deux, bien qu'en fait, elle ne soit pas si gênée que ça à l'idée de devoir se déshabiller, elle ne veut pas passer pour une allumeuse ou une traînée...

*J'aurais qu'à garder des sous-vêtements...*

Il ne devra pas la laver, non, la rassurer, tout simplement.

"Bon, je prend ma propre douche, je me fringue et j'arrive. A tout à l'heure !"

Et hop, je raccroche. Bon, je m'enfile mon café qui a presque eu le temps de refroidir, en d'autres termes ça me picote la gorge. Je vais prendre une douche, une fois tout ça fini j'enfile mes habits, mon blouson, mes Santiags, et je descend au parking chercher ma caisse. Direction : chez Harmonie.

ça me fait plaisir qu'elle m'appelle, j'avais rien d'autre à foutre de la journée...

Une fois arrivé en bas de chez elle, je me gare, prend l'ascenseur et monte à son appart. Ding dong, petit coup de sonnette. La, mi, si, trois notes.

Harmonie vient justement de glisser une culotte et de mettre un soutien-gorge quand Billy sonne à sa porte. la main sur la poignée, elle prends une bonne inspiration avant de lui ouvrir, ayant vérifié par la judas que c'était bien lui. Elle devient méfiante.

*C'est juste de l'aide d'un ami à une amie, il n'y a pas de raison que ça déborde.*

La porte s'ouvre, laissant apparaître une adorable Harmonie, sa petite taille et son t-shirt trop large la faisant ressembler à "la princesse de son papa", la petite fille capricieuse qui a tout ce qu'elle veut de son père ou presque.

"Salut! Bon... je veux pas paraître désagréable mais, je voudrais que ça se fasse vite, je suis sûre qu'on sera aussi gêné l'un que l'autre et puis, même avec quelqu'un près de moi, j'aime pas l'eau! Alors, dès que tu es prêt, on fonce! On fera les politesses après, hein? Ca m'angoisse d'attendre...

Lorsqu'Harmonie m'a fait part de sa volonté, je mime un garde-à-vous volontairement bancal, et balance un sourire à l'emporte-pièce.

"Ok, autant y aller tout de suite alors."

Sans attendre, nous nous dirigeons vers la salle de bain. Tandis qu'elle enlève son T-shirt, je place sur mes yeux une serviette de bain qui trainait par là. Nickel, je vois plus rien.

"Bon, t'es prête ?"

Et la douche-mission se déroule plutot bien, j'encourage Harmonie à résister à son hydrophobie, dont la force me surprend de plus en plus. Bon, je ne suis encore qu'une vague connaissance donc faut pas abuser, je ne l'aide pas "physiquement", mais je suis là pour la soutenir.

Finalement, Harmonie coupe l'arrivée d'eau et s'empare d'un drap de bain et d'un peignoir pour se sécher. Hop, direction le salon.

J'accepte l'offre des céréales. Un café au p'tit dèj, ça fait léger quand même...
Je pioche une poignée dans le paquet et commence à ruminer consciencieusement, tandis qu'Harmonie m'expose ses projets. Je prend quelques intants pour réfléchir. C'est encore une ado, et même si elle est très mature pour son âge elle ne pourra pas se débrouiller longtemps toute seule. Et puis, je sui pas du genre à laisser tomber les gens que je considère comme des amis...

"Bon écoute, tu commence à me connaître, je vais être franc : si je peux faire quoi que ce soit, je le ferais. Je commence à réellement t'apprécier, et je ne te laisserais pas tomber. Pour ton appart, ne te pose pas trop de questions, si le pire arrive on imporvisera, et on s'en sortira. L'improvisation, c'est là où je suis le plus fort.
Quand à ta volonté d'apprentissage, répond-moi hônnetement... tu comptes te venger ?"

J'hésite à sourire, le moment ne semble pas vraiment s'y prêter.
Finalement, je conserve une expression neutre.

"Ouais, si tu me dit que dès que posible, tu le leur fera payer, ça veut dire que tu compte te venger, pour moi c'est limpide...
Bon, j'ai une idée. Profitant du fait que je suis humain, je peux peut-être essayer d'entrer en contact avec eux. Je m'en sors bien quand il faut convaincre les gens, ça me permettrait de trouver une éventuelle planque et repérer 2 ou 3 membres sur lesquels tu pourrait te... "faire les griffes"..."

"Non merci, je vais te laisser te préparer. De mon côté, je vais commencer l'investigation, j'te tiens au courant dès que ça avance. Je vais commencer par aller faire un tour dans un bar quelconque, c'est toujours là que les groupes obscurs recrutent. J'y vais, à plus tard."

Sur ce, je reprend mes affaires et vais faire la tournée des bars. Si au passage je peux me trouver une arme... on se sent quand même mieux avec un calibre chargé, et le corps-à-corps n'est pas ma spécialité, loin s'en faut.

Une fois seule, Harmonie retire son peignoir et ramasse els quelqeus objets qui traînent, rangeant sommairement le tout dans ses places approximatives.

Dans sa chambre, elle réfléchit, regardant ses affaires.

*J'ai un paquet de choses en plus maintenant...*

Pour elle ne sait trop quelle raison, elle déplace ce qu'elle peut, ses vêtements notament, dans la chambre de ses parents, la sienne maintenant. Elle refait le lit, plie ses habits dans l'armoire au milieu des vêtements de ses parents. Ses projets semble l'apaiser.

Pour finir, elle à décidé de mettre des vêtements simples, un jean, un t-shirt noir et un sweat à capuche gris en plus de ses éternelles baskets. C'est une tenue plus pratique selon elle.

Le long du chemin vers la salle de sport, elle regarde les numéros de ses copines défiler sur l'écran de son portable. Les prévenir? Elle hésite, elle n'a pas envie d'en reparler et encore moins de ses projets plus sanglants, mais en même temps, elle ne voudrait pas les laisser s'inquiéter.

La salle de sport n'est plus très loin...

Daeron s'asseoit dans le canapé, se sert un verre de lait, et en boit une gorgée avant de te répondre sur un ton calme et précis.

"Je vais t'apprendre quelque chose qui semble simple au premier abord : quand l'enseignement sera fini, tu aura un mental fort et équilibré, tu sera maître de toi-même, calme et réfléchie même en situation de stress. Tu aura confiance en toi, mais tu saura dire où sont tes propres limites, et ne pas les dépasser. Tu saura également fixer des limites à ta liberté et à ton pouvoir, afin de respecter et les autres et toi-même. Tu apprendra à te défendre, et tu saura quand le faire, ainsi que les limites à ne pas dépasser. Si je résume tout ceci en quelques mot-clés, les voici : connaissance, respect, jugement, volonté, maîtrise.
Je vais répéter ce que je t'ai déjà dit : sache que ton apprentissage sera long, et parfois pénible. Il faut que tu aies d'ores et déjà la volonté de finir ce que tu commenceras."